Violence basée sur le genre
La situation était très compliquée dans la région de Kaolack. Les femmes et les filles étaient victimes de toute sorte de violence économique, physique et psychique. Tout passé presque inaperçu. C’est en 1992 que nous avons eu un cas très grave qui nous a tous choqué. Une femme a été violentée par son mari jusqu’à perdre la vie. La dame on la connaissait. La situation nous a toutes fait réagir. Nous avions organisé à l’époque la grande marche des femmes de Kaolack. Nous avons mis en place le point d’écoute et le projet a été apprécié même au niveau national.

Madame Fatou FALL, présidente APROFES
Lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles est une de nos missions premières. L’APROFES s’est engagé dans ce combat depuis le début pour dire stop aux violences sous toutes ses formes. Nous avons ouvert le point d’écoute pour recevoir les victimes et les écouter pour un meilleur accompagnement. Le point d’écoute a pour objectif de mettre fin aux violences faites aux femmes et aux jeunes. Nous privilégions d’abord la médiation. Nous écoutons les victimes avec attention pour pouvoir les orienter ou trouver ensemble une solution idoine.

Madame Fatou NIANG, point d’écoute
Dans notre démarche nous privilégeons la sensibilisation des populations sur les notions de violence. Nous formons également nos cibles. Beaucoup de campagnes de sensibilisation de proximité ont été menées par notre équipe dans toutes nos zones d’intervention. L’APROFES travaille avec beaucoup de réseaux de femmes, partout on fait des causeries, des sessions de dialogue. Nous animons également des émissions au niveau des radios de la place pour une plus large communication sur le sujet. Outre l’aspect violence, l’aspect santé est aussi pris en compte selon les cas reçus. Si le cas de la victime exige une prise en charge sanitaire, on l’accompagne. Souvent la victime arrive des blessures graves. Le premier acte qu’on pose c’est de l’amener à l’hôpital voire un médecin. S’il y a une ordonnance c’est l’APROFES qui finance. Nous apportons également un appui juridique, souvent les victimes ne savent pas quoi faire. Sur le côté social aussi nous les accompagnons il y a un fonds rotatif qui est là disponible pour les groupes de victime. L’objectif pour nous est de les récupérer totalement.